Après sa sortie où il s’en prend de manière virulente au Premier ministre devant le Secrétariat général du gouvernement, et ses déclarations qualifiant les opposants de lâches, le futur candidat à la députation a choqué en qualifiant cette fois ci de « tocards » tous les Gabonais qui pourraient être séduits par un programme autre que le tient notamment le projet d’Ali Bongo Ondimba, candidat à sa propre réélection.

C’est un nouvel épisode dans le parcours mouvementé de Geoffroy Foumboula Libeka, membre éminent de la société civile et leader du mouvement Copil citoyen. Alors que les élections générales du 26 août approchent à grands pas, Foumboula Libeka a fait une nouvelle sortie fracassante, ajoutant ainsi un troisième épisode à sa série de controverses.

Cette dernière sortie de Foumboula Libeka, qui aspire à solliciter les votes de ses compatriotes lors de la prochaine législative, souligne malheureusement son manque de compétences en tant qu’homme politique. Sa propension à engager des débats stériles empreints de polémiques laisse entrevoir une méconnaissance des arcanes du débat politique de haut niveau, bien différent de l’atmosphère qu’il a l’habitude de côtoyer.

Peut-être confronté aux réalités impitoyables du monde politique véritable, Foumboula Libeka, pourtant un habitué des salles d’attente de la Cour constitutionnelle, où il a récemment essuyé un revers récemment, semble avoir choisi de recourir à ce qu’il sait faire de mieux : l’injure, l’invective et la provocation.

A ce qu’il semble Géoffroy Foumboula Libeka ne souhaiterai pas voir un scrutin apaisé et laisser la volonté des urnes donner leur verdict au soir du 26 août. Devant la cité des Nations Unies le virulent membre de la société civil a réitéré ses propos menaçants en accusant les fonctionnaires des nations unies d’être complices et responsable de tout ce qui pourrait advenir. Mieux, à la suite de sa vidéo il précise son intention de déverser dans la violence si jamais ses revendications ne sont pas prises en compte par le Centre Gabonais des élections.

Ces événements mettent en lumière qu’il ne suffit pas d’avoir une notoriété sur les réseaux sociaux pour devenir un véritable homme politique. Les tentatives de capitaliser sur le succès éphémère d’un gilet jaune, un symbole du mouvement de protestation en France, ou de multiplier les publications sur sa page Facebook ne sauraient se substituer à un programme politique solide et convaincant pour les Gabonais.

Une preuve supplémentaire de cette inadéquation s’est manifestée le 4 août dernier sur la page officielle du mouvement Copil citoyen. Une publication énigmatique y est apparue, suggérant que malgré la présence numérique affirmée, le mouvement peine à se manifester dans la réalité concrète du terrain. Cette situation reflète une absence de cohésion et d’efficacité au sein de cette organisation.

Ces événements révèlent la nature profonde de Geoffroy Foumboula Libeka, davantage enclin à engager des conflits avec tout ce qui se trouve sur son chemin plutôt qu’à développer un programme politique cohérent et à rassembler autour d’une vision commune ou d’un véritable projet de société. Sa tendance à réciter des articles de loi en vidéos ne suffit pas à faire de lui un homme politique ni un véritable leader capable de mobiliser ou de fédérer autour d’une cause d’envergure.

L’échec de Foumboula Libeka à œuvrer dans les limites et les règles établies par le Copil citoyen semble lui avoir valu des critiques acerbes et des moqueries. Cependant, de telles attaques ne devraient pas trouver leur place au sein d’un mouvement qui prétend être rassembleur.