Ouverte hier à Luanda, la 147e session de l’Assemblée de l’Union interparlementaire poursuit ses travaux ce mardi par plusieurs activités, dont le caucus de la Francophonie. Occasion pour l’honorable Jean François Ndongou, Président de l’Assemblée Nationale de Transition, de déclarer que la prise du pouvoir par les militaires au Gabon était une opération salvatrice. Avant de faire le point sur les avancées de la transition au Gabon, et surtout d’expliquer les motivations du changement du régime par les militaires regroupés au sein du CTRI.

Sur invitation du Secrétaire Général de l’UIP à cette 147e rencontre de haut niveau, Jean François Ndongou conduit une importante délégation composée du deuxième Vice-président de l’Institution, l’Honorable Diane Mengué Akwé, du député Aurélien Ntoutoume, de l’ancien Président de l’Assemblée Nationale, Faustin Boukoubi, et de l’ambassadeur du Gabon en Angola.

Avant d’entrer en séance plénière, l’Honorable Ndongou a pris une part active à plusieurs rencontres, dont le caucus de la Francophonie qui examine les questions politiques dans le milieu francophone, ainsi que les candidatures en lice pour la présidence de l’UIP. Une Opportunité saisie par le député français Bruno Fuchs, Délégué Général de l’APF, de saluer la présence de Monsieur Faustin Boukoubi, ancien Président de l’Assemblée du Gabon et ancien vice-Président de l’APF.

Après avoir rappelé l’objet de cette rencontre (la mobilité dans l’espace francophone et la présentation de la candidate à l’élection du Président de l’UIP), le délégué général de l’APF a exprimé ses félicitations au peuple gabonais. A cette occasion, il a sollicité des représentants de l’Assemblée Nationale gabonaise quelques précisions sur la marche de la transition, et sur le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.

Intervenant après le délégué général, le Chef de l’Assemblée Nationale de Transition a d’abord souligné que la prise de pouvoir au Gabon par l’armée était une opération salvatrice, qui a suscité l’adhésion spontanée de l’ensemble des forces vives de la nation, vu que le Chef d’Etat déchu n’avait plus les capacités de diriger le pays pour des raisons de santé. L’Honorable Jean François Ndongou a par ailleurs précisé que l’acte posé par les militaires s’est fait sans heurts, ni effusion de sang.

Revenant sur les avancées de la transition, il a soutenu avec conviction que les efforts fournis par les plus autorités du pays sont notables dans le processus en cours, et montrent des possibilités rassurantes d’un retour rapide et apaisé à l’ordre constitutionnel.

C’est dans cette optique que s’inscrivent la mise en place de toutes les institutions de la Transition (l’Assemblée Nationale de Transition et le Sénat de transition, composés de toutes les forces vives du pays), après la formation du Gouvernement du Transition, et la Cour Constitutionnelle de transition. Ajouté à cela, les demandes de contributions écrites lancées par le Premier Ministre à l’ensemble des citoyens, en vue de la tenue prochaine de la conférence nationale inclusive.

Invité spécialement par le Secrétaire Général de l’UIP et le Délégué Général de l’APF en sa qualité de premier vice-président de cette Institution parlementaire Internationale pour donner son avis sur la Transition en cours au Gabon, Faustin Boukoubi, à cet effet, relevé le caractère populaire de l’opération militaire et l’aspect inclusif des instances de la Transition, qui justifiait qu’une autorité déchue, en l’occurrence lui-même, en fasse exceptionnellement la promotion devant l’APF, un fait inédit dans l’histoire de cette institution.
Il a réaffirmé en outre que le CTRI laisse à la population le soin de proposer la durée de ladite Transition.

Dans les tout prochains jours, l’Assemblée nationale de transition va procéder à l’ouverture de sa première session ordinaire, consacrée à l’examen des premiers textes destinés à la mise en route du processus des élections libres et transparentes. Une condition incontournable pour la restauration des Institutions et le retour à l’ordre constitutionnel.