Du haut de la tribune de la 147ème Assemblée de l’Union internationale des Parlementaires (UIP), le président de l’Assemblée nationale gabonaise de la Transition, Jean- François Ndongou, a saisi l’opportunité qui lui a été offerte pour présenter aux participants le Gabon, son pays, sous ses vraies facettes.

Depuis l’éviction d’Ali Bongo Ondimba du pouvoir le 30 août dernier, de nombreux pays et organisations ont condamné l’acte sans pourtant s’enquérir des véritables mobiles qui ont conduit les Forces de Défense et de Sécurité le poser. Une explication s’imposait alors et toutes les tribunes se devaient d’être utilisées pour le faire quoique l’exercice soit répétitif, pédagogie oblige.

À la suite du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, Jean- François Ndongou a, devant ses pairs réunis dans la capitale angolaise, pour débattre sur le thème « L’action parlementaire par la Paix, la Justice et les Institutions efficaces », saisi l’occasion pour leur rappeler le cheminement du Gabon depuis son indépendance en 1960. Insistant sur la lutte menée par les leaders politiques de l’époque pour obtenir que leur pays soit désormais présent dans le concert des nations. Avant de revenir sur les évènements des années 90 qui permirent à cet État d’accéder à la Démocratie. Le dénominateur commun de ces époques, a déclaré le président de l’Assemblée nationale gabonaise de la Transition, étant la patience et la paix, ce qui a, a-t-il ajouté, permis au Gabon de poursuivre sereinement sa marche vers la consolidation de ses institutions. Cela grâce à la culture de la paix et à la promotion des valeurs de dialogue et de recherche du consensus.

La période de Transition axera son action sur plus de quête de paix sociale et durable, d’affirmation de l’État de droit et de gouvernance inclusive. Toutes choses qui ont poussé Jean- François Ndongou attiré l’attention de la communauté internationale sur ce que son pays reste respectueux des règles universellement admises pour qu’il lui soit permis de bénéficier d’un accompagnement sûr. Le patron de la chambre basse du Parlement gabonais a émis pour ce faire le besoin qu’éprouve son pays à être accompagné par la communauté internationale, ce d’autant plus que les condamnations et autres sanctions, si elles peuvent se comprendre, ne doivent pas se justifier. Un isolement du Gabon serait aller à contre- courant de la volonté du peuple qui s’inscrit sur une logique toute simple : reprendre pacifiquement son destin en main.

Comme on le voit, le discours de Jean- François Ndongou à Luanda en Angola lors de la 147ème Assemblée de l’UIP tenue du 23 au 27 octobre dernier, était plus que sensibilisateur en même temps qu’il a eu le mérite d’éclaircir les choses avant qu’elles ne soient sujettes à d’autres interprêtations, fallacieuses celles- là. Gageons que la voix du Gabon qu’il portait en cette circonstance ait été bien comprise pour un retour rapide du pays dans le concert des nations, ce qui ne veut pas signifier qu’il en soit banni.