Maintenu contre toute attente dans ses fonctions de Procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville à la faveur du recent Conseil Supérieur de la Magistrature, réuni le 27 octobre courant sous la présidence du président de la Transition, Chef de l’Etat Brice Clotaire Oligui Nguema, André Patrick Roponat reste le patron du parquet de Libreville, après avoir subit ces récentes semaines des appels à destitution, au prétexte qu’il aurait servi de bras armé au régime Bongo-PDG. Il bénéficie ainsi de la confiance de l’actuel numbero 1 gabonais.

Magistrat expérimenté, Il est réputé pour son indépendance, sa rectitude et son pointillisme en matière de respect des procédures. Cette reconduction apparaît comme un cauchemar pour ses détracteurs.

A la fois superviseur des investigations judiciaires, interlocuteur des acteurs des politiques locales de sécurité et ordonnateur des orientations des poursuites pénales et de l’accusation, le Procureur Roponat n’a cessé, au cours des dernières années, de voir son champ d’action s’accroître. Il est devenu un acteur clé de la justice pénale, à la fois au sein de l’institution judiciaire et dans son rapport à la cité. En première ligne et grâce à sa lecture globale des contentieux, il a peu à peu fait entrer dans l’institution judiciaire la rapidité des poursuites pénales.

Au cœur de l’opération dignité lancée par les militaires au pouvoir, ce n’est que mérité pour André Patrick Roponat qui bien qu’ayant été sous l’ancien régime, a su opérer la rupture en envoyant des signaux forts de la justice gabonaise.

Au pas de cette profession, ce Magistrat hors pair, doté d’une longue expérience et de compétences reconnues dans son domaine travaille inlassablement afin de redorer davantage le blason de la justice gabonaise.