Dans l’optique de briser les barrières entre les différentes plateformes pour rendre opérationnel la money mobile dans tous les pays du continent, les experts des différentes banques centrales africaines au sein de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA) dont la présidence est assurée par la BEAC, sont réunis depuis ce lundi 11 décembre 2023 pour peaufiner une réflexion sur la stratégie des paiements mobiles en Afrique. Ladite rencontre prendra fin le 13 décembre courant.

En vue définir les stratégies à mettre en place pour les mécanismes de paiement mobile généralisé en Afrique et combler le déficit accru observé dans les échanges par mobile money, qui a pour conséquence la restriction des échanges commerciaux entre les différentes zones monétaires du continent, Libreville accueille depuis ce 11 décembre, sous l’égide de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), la deuxième réunion du groupe de travail de l’association des banques centrales africaines en réunion (ABCA) sur la stratégie d’intégration des paiements mobiles en Afrique.

A l’ouverture des travaux, le Vice-gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Michel DZOMBALA est revenu sur les fondements de cette initiative non sans souligner son intérêt majeur et capital. «Cette préoccupation a été reprise par l’Union africaine dans le cadre de la création de l’initiative de la Zone de libre-échange continental africaine (Zlecaf) », a-t-il déclaré lors de son mot de circonstance. Avant d’ajouter « qu’elle a conduit mise en place d’un groupe de travail pour réfléchir sur l’intégration des systèmes de paiement en Afrique, lors de la 41e réunion ordinaire du Conseil des gouverneurs de l’Association des banques centrales africaines, tenue le 9 août 2018 à Charm El Sheikh, en Egypte ».

Allocution du gouverneur

Le Vice-gouverneur de la Banque des Etas de l’Afrique centrale (BEAC), Michel DZOMBALA lors de son allocution

Durant ce conclave, les participants vont plancher sur l’adoption du compte rendu de leurs précédents travaux tenus du 12 au 14 juillet 2023 à Yaoundé au Cameroun. Il sera également question de formuler des propositions concrètes sur la base des principes retenus, lors de cette même rencontre, avant de les soumettre à l’appréciation des gouverneurs de l’ABCA.

Cinq principaux centres d’intérêts guident ces travaux. Il s’agit de l’architecture ou alors, des mécanismes de l’intégration ; la gouvernance du système intégré ; l’indentification et la protection des consommateurs ; les règles opérationnelles et techniques et enfin, sur la sécurité et le cyber sécurité.

Pour Otoumou Jean Clary, Président du Groupe de travail sur la stratégie d’intégration des paiements en Afrique, «nos échanges portent sur l’intégration des systèmes de payements mobiles. Et l’objectif de ce groupe de travail est qu’à travers votre porte monnaie, vous puissiez effectuer des paiements dans tous les pays d’Afrique. Faciliter les échanges entre 54 pays en toute transparence » a-t-il indiqué. Quant au système de contrôle, le président du groupe de travail explique « qu’il sera à trois niveaux. D’abord au niveau national de chaque espace, puis au niveau continental au sein de l’Association des Banques Centrales Africaines, où les contrôleurs nationaux et régionaux vont se retrouver, faire des règles et se rassurer qu’elles sont appliquées par tout le monde » a-t-il ajouté.

Otoumou Jean Clary, Président du Groupe de travail sur la stratégie d’intégration des paiements en Afrique,

Otoumou Jean Clary, Président du Groupe de travail sur la stratégie d’intégration des paiements en Afrique.

Constitué en 2020, ce groupe de travail dexperts vise entre autres, à faire le point sur les avancées de ce dossiers à fort impacte économique pour les pays africains, afin de faire une pré-validation du rapport synthétique sur l’état des paiements mobiles en Afrique, et de projeter la mise en place des plateformes généralisées pour la gestion de ces opérations.

Notons que la première réunion de Yaoundé au Cameroun tenue du 12 au 14 juillet 2023 a permis de donner un coup de booste au processus. Au cours de cette rencontre, les participants « se sont attelés à bâtir un consensus sur les principes et orientations devant guider le choix des solutions en tenant compte des réalités de chaque pays et ou région du continent membre de l’ABCA».