Libreville, le 19 février 2024 Benjamine Adjoua, Président par intérim du Conseil des Affaires Islamiques du Gabon et les membres de son bureau ont été choisis pour diriger la Communauté musulmane pour une durée de deux mois, en entendant bien sûr le congrès prévu pour le mois d’avril 2024.

La décision a été prise au cours d’une audience que le Président de la Transition a accordé à cette Communauté, suite au conflit qui existait entre l’lmam Adjoua et l’Imam Mbadinga.

A cet effet, les membres du bureau ont organisé dimanche à la mosquée Assan 2, une assemblée générale, pour faire le compte rendu à la Communauté, de l’audience avec le Président de la Transition.

Selon le Vice Président du comité d’organisation Malam Tidjan, l’audience accordée par le Président de la Transition à la Communauté musulmane est une rencontre historique qui a ouvert la voie à l’espoir et à la compréhension mutuelle pour la cohésion de la Communauté. Le Président de la Transition, Chef de l’État Gabonais, le Général de Brigade Brice Clautaire Oligui Nguema a pris une initiative louable, de recevoir le 07 février dernier au palais de la Rénovation, une vingtaine des membres de la Communauté, afin de restaurer un climat de sérénité en son sein et de l’inviter à un dialogue vrai et inclusif. Le Président de la Transition s’est en outre engagé à accompagner les musulmans tout au long du processus, réaffirmant ainsi son soutien indéfectible à la réussite de cette mission. Cette période cruciale offre l’opportunité unique à la Communauté, de préparer un congrès qui doit être un moment de rassemblement, de dialogue et de réconciliation pour tous.

Pour sa part, le Président par intérim du Conseil des Affaires Islamiques du Gabon, Benjamine Adjoua a tenu à préciser que la crise qui a régné au sein de la Communauté est le résultat de deux façons d’appréhender les choses, deux démarches qui n’étaient pas convergentes.

 » Aujourd’hui, pour nous, c’est du passé, il n’y a pas eu un camp de vainqueurs et un camp de vaincus, c’est l’islam qui a gagné et le perdant c’est le diable, » a t _ il souligné, tout en indiquant que la Communauté est donc à l’heure d’une nouvelle ère, d’assoir l’islam au Gabon, suite aux recommandations du Chef de l’État et conformément aux textes fondamentaux.

Jean Claude Boundzanga