Dans une décision saluée par les organisations syndicales, le président de la République gabonaise, le général de brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a récemment annoncé l’attribution de 200 postes budgétaires au ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. Cette mesure intervient dans un contexte où de nombreux Gabonais formés dans ces domaines ont longtemps fait face à des difficultés d’intégration professionnelle.

Les principales organisations syndicales du secteur, à savoir le Syndicat des Travailleurs de l’Agriculture (SYTRAG), le Syndicat des Agents Publics de l’Agriculture Nouvel Élan (SAPANEL), et le Syndicat National des Personnels de l’Agriculture (SYNPA), ont exprimé leur satisfaction quant à cette initiative présidentielle. Selon eux, cette décision constitue un soulagement pour de nombreux Gabonais en attente d’opportunités d’emploi dans le secteur agricole.

La nécessité d’injecter du sang neuf dans le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche est soulignée, notamment en raison du vieillissement des effectifs et de la période de gel des concours ces dernières années. Les syndicats insistent sur l’importance de recruter une main-d’œuvre qualifiée pour favoriser le développement des secteurs agricole, d’élevage et de pêche, et ainsi contribuer à l’autosuffisance alimentaire du pays.

Les défis actuels du Gabon en matière d’importations alimentaires et de faible contribution du secteur de la pêche au PIB sont également mis en lumière. Avec des importations alimentaires annuelles de l’ordre de 452 milliards de francs CFA, et un secteur de la pêche ne contribuant qu’à hauteur de 1,5% au PIB, il est impératif de stimuler la production agricole et aquacole pour réduire ces déficits.

En outre, le secteur de l’élevage est identifié comme largement sous-développé, avec 96% des besoins nationaux en produits carnés couverts par les importations. Pour inverser cette tendance, une réforme en profondeur est nécessaire.

En conclusion, la coalition des syndicats du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche appelle à une répartition transparente des 200 postes budgétaires attribués, afin d’assurer une gestion équitable des ressources humaines et de garantir une efficacité accrue dans la réalisation des objectifs fixés.

Gaël BOBOUAGNO Lenga