Au sein du paysage éducatif, une tension sourde menace de faire éclater un conflit institutionnel majeur entre le Ministère de l’Éducation Nationale et celui de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Au centre de cette lutte pour le contrôle se trouve l’École Normale Supérieure (ENS), jadis sous la tutelle du premier ministère, mais désormais ciblée pour un transfert sous le giron du second. 

Des sources internes révèlent un scénario troublant où un groupe d’enseignants, agissant dans l’ombre, œuvre activement pour changer le statut de l’ENS, la faisant passer de la supervision du Ministère de l’Éducation Nationale à celle de l’Enseignement Supérieur. Cette manœuvre politique complexe suscite des interrogations quant à ses motivations et à ses implications pour l’avenir de l’éducation nationale.

Malgré la présence de la Ministre de l’Éducation Nationale en tant que Présidente du Conseil d’Administration de l’ENS, les relations entre les deux entités semblent se détériorer. Le nouveau Directeur Général de l’ENS, Rufin DIDZAMBOU, se voit confronté à des obstacles dans sa communication avec le ministère de tutelle. L’absence de rencontres lors des Comités des Directions (CODIR) soulève des questions sur la nature de ces relations et suggère une possible insubordination.

Plus préoccupant encore, l’organisation discrète des « Assises de l’ENS » sans informer les instances ministérielles concernées, dont le cabinet du Ministre et l’inspection générale des services, met en lumière un manque de transparence et de collaboration. Cette initiative semble délibérément exclure le Ministère de l’Éducation Nationale de la prise de décision quant à l’avenir de l’ENS, malgré sa responsabilité ministérielle technique.

Il est à craindre que ces manœuvres ne déclenchent un conflit institutionnel majeur entre les deux ministères, compromettant ainsi le bon fonctionnement de l’ENS et, par extension, le système éducatif national. Il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures pour résoudre ces tensions et garantir la préservation de l’intégrité de l’enseignement supérieur dans le pays.