Commencer une semaine en parlant d’Alain Claude Bilie-By-Nze n’est certainement pas porteur de bonheur.
Car, en réagissant du tic au tac à ses sorties médiatiques, on le rend audible et important, ce qu’il n’est pas en réalité.

Pour autant, affirmer dans les médias que la place des forces de défense et de sécurité n’est que dans les casernes et pas dans la gestion du pouvoir d’État est une façon assez claire de limiter le droit de citoyenneté des forces de défense et de sécurité. Dans quel registre Alain Claude place-t-il la politique publique de la sécurité et de la défense du pays?
Le CTRI, ce sont évidemment des militaires, mais il faut reconnaître le fait qu’avant tout, ce sont des citoyens. Ils ne sont pas en dehors de la situation qu’a vécu le Gabon ces 14 dernières années. Une situation caractérisée par la mauvaise gouvernance, par le détournement au tractopelle des deniers publics, par le bradage de la nationalité gabonaise aux étrangers non méritants, et par le tripatouillage et le bidouillage des élections des amis de ACBBN.

Et puis, au final, qui a donné pouvoir à ACBBN de décider de qui doit gérer le pouvoir au Gabon?
De quelle moralité peut se prévaloir un premier ministre déchu à cause de la mauvaise gestion du pays pour se présenter en critique devant la scène nationale et internationale?
Si ACBBN veut le martyr pour se refaire une santé politique, qu’il ne compte pas sur le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, ce serait lui donner trop d’honneur.

Doit-on aller consulter l’histoire pour citer les pays où les militaires montrent leur capacité de bonne gouvernance ? L’exemple de notre voisin le plus direct ne remplit-il pas ses yeux?
Ne pas répondre au PDGiste déchu pour ne pas faire sa pub, c’est vrai. Pourtant, BBN a dépassé le stade la témérité et veut le martyr. Ne laissons pas ce gabonais se détruire pour des ambitions démesurées.

Le Gabon est pour tous ses citoyens, y compris les militaires, et non pour les seuls politiciens. La nouvelle société civile citoyenne y veille.
À bon entendeur, salut.

PETIT-LAMBERT OVONO, ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES, PRÉSIDENT DE SOGEVAL