La Fondation Anne-jackie Ondo Methogo manifeste son humanisme à travers une série de consultations médicales gratuites organisée samedi 5 juillet 2025 à Libreville.
Dans le tumulte du rond-point de Nzeng-Ayong, habituellement animé par les klaxons et les allées et venues des amoureux et passants du quotidien, s’est levé un souffle d’espérance. Le samedi 5 juillet, la Fondation Anne Ondo Methogo a transformé cet espace en véritable carrefour de la santé et de la solidarité. Une journée de consultation médicale gratuite y a été organisée, réunissant une équipe pluridisciplinaire de médecins généralistes et spécialistes et des membres actifs de la fondation.
Dépistages de la drépanocytose, consultations pédiatriques, examens ophtalmologiques, contrôle du diabète et de l’hypertension. Des centaines de patients: enfants, adolescents, jeunes filles mères, adultes et personnes âgées ont été reçus. Tous venus chercher plus qu’un simple diagnostic : un geste de considération, un acte d’humanité.
Cette action sociale n’est pas le fruit du hasard. Elle s’inscrit dans la volonté de pérenniser l’héritage de la fondatrice, Anne- jackie Ondo Methogo, disparue en février dernier. Femme de compassion et d’engagement, elle portait en elle une vision d’un Gabon solidaire où chaque citoyen, peu importe sa condition, aurait accès à une prise en charge digne. La Fondation qu’elle a créée en 2023 alors qu’elle avait seulement 35 ans, poursuit aujourd’hui cette œuvre avec foi et détermination même après sa disparition brutale.
«La journée de consultations médicales gratuites que nous organisons aujourd’hui résulte d’une volonté, celle de la Fondatrice Anne Ondo Methogo qui n’est plus des nôtres. C’est suivant sa volonté que nous avons pensé à ces personnes. Chaque sourire vu aujourd’hui, chaque patient soulagé c’est sa mémoire qui est honorée » confie avec émotion Mengue Megne Dorothée Hélène, Directrice Générale de la fondation.
Depuis sa création, la Fondation a déjà marqué les esprits : une importante donation à un orphelinat à Angondjé dans la commune d’Akanda en décembre 2024, et aujourd’hui, cette grande mobilisation médicale au sixième arrondissement de Libreville. Mais au-delà de l’événement, un projet phare se dessine : la création d’un centre spécialisé pour la drépanocytose, maladie trop souvent négligée mais qui touche de nombreuses familles gabonaises et grande cause de mortalité précoce. Cette contribution sociale est la dernière volonté de la fondatrice de regretté mémoire , a martelé élogieusement Madame Moussavou Maghoulou Françoise , Présidente du conseil d’administration.
C’est pourquoi la direction de la Fondation a lancé un appel vibrant à travers la voix de son Secrétaire général Williams Ondo:
« Nous invitons les autorités de la République, les bonnes volontés ainsi que les entreprises à se joindre à nous. La cinquième République prône le bien être de tous et nous sommes tous appelé à agir.»
Au cœur des témoignages recueillis ce jour-là, une constante : la gratitude. Un patient âgé de 67 ans, hypertendu ayant choisi l’anonymat, confie : « Je n’ai pas les moyens de me faire suivre régulièrement. Aujourd’hui, on m’a écouté, examiné, conseillé. C’est une bénédiction et je remercie cette fondation pour ce geste qui vient du coeur. »
Ce genre d’initiative rappelle avec force que la solidarité est l’un des ciments de la nation. Dans un contexte où beaucoup peinent à accéder aux soins de santé de base, ce geste résonne comme un acte d’amour, de justice sociale, et d’engagement citoyen. Il prouve aussi que les actions des femmes de valeur comme Anne – Jackie Ondo Methogo transcendent la vie et continuent de nourrir les cœurs longtemps après leur départ.
Cette journée fut bien plus qu’un rendez-vous médical : ce fut un hommage vivant à une femme au cœur ouvert, Anne-Jackie Ondo Methogo et un rappel puissant que chaque geste humanitaire est une semence de paix dans la société.
PAR ROY ATIRET BIYE
