Le 30 Août 2023 le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) a perpétré un coup d’Etat au Gabon. Peu importe la manière dont il est requalifié aujourd’hui comme étant un coup de libération, mais il en demeure pas moins qu’il soit un coup d’Etat. Cet acte de bravoure, de patriotisme des hommes en treillis conduit par le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a sans nul doute sorti le pays d’une situation chaotique programmée par le pouvoir d’Ali Bongo et ses thuriféraires.
Les mesures prises par le nouvel homme fort et ses collègues en treillis ont redonné de l’espoir au peuple Gabonais dont le rêve était confisqué depuis 2009 à travers leurs velléités monarchico-dynastique, et ce, après l’accident vasculaire cérébral d’Ali BONGO en 2018.
Les Gabonais ont salué la dissolution de toutes les institutions, l’arrestation des personnes incriminées *(la young team)* en particulier et leur mère allaitante Silvia Bongo. Le peuple dans son entièreté se voyait délivré du joug Bongo-PDG après plus de 50 ans de règne sans partage. L’espoir d’une République nouvelle était enfin perceptible. DOUCHE FROIDE ! lors de la composition du gouvernement, notre grande surprise fut de voir certains hiérarques du pouvoir déchus revenir aux commandes. Le cas du ministre NGAZOUZE Raphaël est la parfaite illustration. La résurrection de la cour constitutionnelle avec plus 60% des membres qui la composait avec à sa tête un Gros Bonet du PDG, un parlement (les deux chambres confondues) composé a plus 65% des PDGistes, l’administration centrale qui n’a presque pas bougé, quelques jeux de chaise musicales sans grand changement au fond, les représentations diplomatiques et consulaires inchangées. En somme, que doit-on réellement penser du pouvoir du Président de la Transition Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, du CTRI et de son gouvernement transition ? Sont-ils là pour un véritable essor du Gabon vers la félicité ou tout simplement la préservation des intérêts d’un système déchu ? Je passerais sous silence l’attitude moite des membres actuels du gouvernement qui ont montré de quoi ils sont capables devant la face du monde entier du ministre de la fonction publique en passant par celui de l’habitat et bien d’autres. Le peuple Gabonais en a pris notes sur la qualité de personnes avec qui le président de la transition compte réellement travailler.
Le peuple seul en décidera au moment opportun. Trop d’effets d’annonce, aucun impact véritable et vérifiable dans le quotidien des Gabonais. Le coup de vie est toujours aussi chère, le transport est précaire, la santé chancelante, le réseau routier impraticable, le chômage endémique des jeunes, les bavures récurrentes des hommes en uniforme, canal perçoit toujours ses 500, Edan avec ses taxes incomprises, internet avec ses coups très élevés, l’habitat… autant de mots dégressifs qui minent le quotidien des Gabonais. Ces 100 jours de gouvernance pour ma part sont nourris de populisme que autre chose. Le Gabonais n’a encore rien vu. AH2N acteur politique.