Selon un témoignage audio disponible sur les réseaux sociaux, Patience Dabany se plaint d’actes de maltraitance de la part de soldats de sa garde.
S’exprimant en français et en teke, elle était sur le point de prendre sa voiture quand les éléments l’ont brutalement tirée derrière le portail de sa villa de Likouala, puis rouée de coups. Ayant perdu l’équilire, la Mama a été traînée au sol. C’est en ce moment, indique-t-elle, qu’elle perd son sac à main. De plus, elle raconte qu’une «mèche de cheveu est tombée. »
Attirés par la scène, des riverains sont arrivés pour l’enregistrer avec leurs portables. « Pour effacer toutes traces, les militaires s’en sont pris aux riverains. Je n’ai jamais vécu une situation comme celle-là », ajoute la Mama. Quel que soit le défaut qu’on puisse attribuer à Patience Dabany, le fait de lever la main sur elle est un acte inadmissible. Du reste, son statut et son âge imposent le minimum de respect requis en toute circonstance.
Malheureusement, la violence à l’égard de la femme se banalise. Des journaux ont rapporté un cas survenu à Gabon Télévision qui donne à réfléchir sur une dérive de la part des agents chargés de la sécurité des personnes. Après la chaîne 2 et Télé Africa où elle venait d’enregistré une tribune citoyenne, Pulchérie Mba arrive devant la Maison Georges Rawiri, le 14 juillet 2014. Elle se présente, explique sa démarche et attend à la guérite. Un responsable des Actualités télévisées doit la recevoir. La réponse arrive : la demande est rejetée, mais sans aucune justification. Pulchérie Mba voudrait s’expliquer. Les choses se gâtent. La sécurité entre en scène. En quelques minutes, elle fait l’objet d’une brutalité inouïe et insoupçonnée. Les gendarmes sont littéralement tombés sur une personne qui venait de subir une intervention chirurgicale à Paris. Battue, traînée au sol, elle perd sa coiffure, son sac à main et ses affaires personnelles.
Plus curieux est la suite des incidents. La plainte introduite auprès de la gendarmerie est restée sans suite. Pendant l’altercation, l’identité de la fille du président Léon Mba est dévoilée.
Constat amer, afligeant ! On piétine allègrement le passé de première dame de la Mama. Est-ce admissible ? On déshonore la mémoire du père de la patrie à travers sa fille Pulchérie. Quelle leçon en tirer ? Pauvre Gabon !