Le maire Chadi Moukarim aurait été molesté le 30 décembre 2020, pour cause en voulant s’interposer à la destruction d’un établissement scolaire dans son arrondissement. Le site de l’établissement scolaire en question appartiendrait semblerait-il à un homme d’affaire d’origine libanaise dont le nom n’a pas été dévoilé.

« Ces dernières 24 heures, plusieurs publications via les réseaux sociaux font état d’une situation présentée par les internautes comme étant une bavure policière » sur le maire du 5e arrondissement de Libreville .

C’est donc dans un communiqué de presse publié sur sa page Facebook, que la préfecture de police tente de faire taire les interprétations autour de cette affaire, elle relève l’essentiel des faits.

Précisions des Faits selon le communiqué de la préfecture de police 

Le mercredi 30 décembre 2020, aux environs de 10 heures au quartier Lalala, dans le 5ème Arrondissement de Libreville, une équipe d’intervention des Forces de Police Nationale a prêté main-forte à un Huissier de Justice conformément au soit transmis du Tribunal de Première Instance de Libreville n°9552/2019-2020/PR du 06 Aout 2020, en vue de l’exécution de la décision de justice n°713/18-19 du 05 juillet 2013, relative à l’expulsion de la Mairie de Libreville et tout occupant de son chef de la parcelle 79 section D8 du plan cadastral de Libreville et de la destruction des constructions érigées sur cette parcelle.

Au cours de l’exécution de ladite mission, les policiers postés à l’entrée de la parcelle vont informer l’Officier Chef de dispositif de ce que le Maire du 5ème Arrondissement, s’opposant à l’action en cours, tente de rentrer sous l’engin loué à cet effet pour manifester son mécontentement.

C’est ainsi qu’il va être maitrisé par les policiers assistant l’Huissier de justice et invité à s’asseoir sur un banc avant de dire au chef du dispositif qu’il doit repartir pour célébrer un mariage.

La hiérarchie policière, déplorant cette situation, aurait souhaité être saisie par le Maire, afin d’éviter cette entrave d’une part et d’autre part, le traitement dont il a fait l’objet.

Une autre version des faits, d’un témoin de la scène

« Le maire Chadi Moukarim à voulu défendre l’éducation de nos enfants en s’opposant à la destruction d’un établissement public vieux de 45ans, dont un homme d’affaire d’origine libanaise s’est adjoint les services d’un huissier de justice et des forces de l’ordre pour aller détruire l’établissement scolaire, sous le prétexte qu’il s’agissait de son terrain. Et c’est donc à ce moment que les forces de l’ordre sous le commandement d’un capitaine de police d’un bataillon de plus de 30 policiers armés jusqu’au dent, d’un huissier de justice, sous le regard meurtri de la directrice de l’établissement et des quelques enfants qui jouaient sur la cour, que la démolition fût ordonnée et le Maire fût molesté » nous rapporte un témoin de la scène proche du maire.

Avant de poursuivre « Frappé, menotté et conduit comme un vulgaire civil dans une pièce sur instructions du Capitaine, qui viendra me brandir des documents incomplets, les agents postés à l’entrée de l’école m’ont refusé d’approcher le maire qui avait du mal à respirer, malgré le fait de rappeler à ces agents ma fonction et qu’il était impérative pour moi de rentrer ou que l’un d’entre eux aillent donner à Monsieur le Maire son médicament, car il souffre des problèmes de respiration. « J’ ai eu deux ministres au téléphone en la personne du Ministre Gisèle Akoghe et le Ministre d’État Matha, en plus du Maire de Libreville et du Maire Akassaga et du Maire Karim Nzengui qui à l’instant demandaient de stopper l’opération, le temps pour eux de comprendre ce qui se passe et d’autres le temps de se rendre sur les lieux, les forces de l’ordre m’ont clairement répondu, nous recevons des instructions que du Gouverneur personnes d’autres. Cest un peu plus de 40mn après qu’il m’ont remis le maire ayant reçu les coups sur l’ensemble du corps, ses vêtements déchirés, et c’est sur escorte policière armée que nous avons pris la route de la clinique El Rapha où le Maire a immédiatement été pris en urgence par le Docteur Mouketou le Ministre Gisèle Akoghe s’est rendu à la clinique El Rapha où le maire Chadi Moukarim a été interné, et a pris en charge la facture des soins ».

Pendant que le gouvernement se bat pour résoudre le problème du manque d’infrastructures scolaires dans notre pays, à côté une telle scène où l’on constate la destruction d’un établissement scolaire sous prétexte que le site appartiendrait à un homme d’affaire, est inacceptable  pour l’intérêt de nos jeunes apprenants. Où iront-ils après les congés des fêtes, une fois la reprise des classes ?

Affaire à suivre !