Après l’interview du président de la République Ali Bongo Ondimba dans les colonnes de « Jeune Afrique », depuis quelques jours, les médias locaux ne cessent de poster des articles sur  la nomination imminente du nouveau Vice-président de la République (VPR), en remplacement de Pierre-Claver Maganga Moussavou, éjecté de façon peu polie en mai 2019, sur la prétendue affaire du “kevazingogate”. Laquelle affaire s’est dégonlée tel un ballon de baudruche. Après presque deux ans sans VPR, pour respecter l’esprit de la constitution, Ali Bongo Ondimba, lors de son entretien avec Marwane Ben Yahmed, interrogé sur la question, a répondu qu’il a déjà plusieurs profils, dont il est en train d’éplucher, mais que l’imminence de la nomination n’est plus loin.

En effet, depuis cette sortie d’Ali Bongo Ondimba dans les colonnes de  »Jeune Afrique », plusieurs médias de la place ont sauté sur l’occasion pour sortir de leur poche les potentiels candidats pouvant remplacer Pierre-Claver Maganga Moussavou. Malheureusement pour ces confrères, tout listant leurs nominés,  ils ont oublié de mentionner  le décret qui met fin à la nomination de l’ancien VPR accusé à tort dans un dossier le « Kévazingogate », qui n’avait d’existence que de nom. Cet écueil de décret d’éviction pourrait être un frein, pour Ali Bongo de rapidement nommer son nouveau VPR. Parce que Pierre-Claver Maganga Moussavou n’est pas n’importe qui.

Le nouveau Vice-président président  aura-t-il sa dimension ? notamment, avoir été 4 fois candidats aux élections présidentielles, maire d’arrondissement, député, maire de commune, ministre d’État, son parti, le PSD est, depuis l’avènement du multipartisme au Gabon, présent dans les deux Chambres du Parlement jusqu’à ce jour.
On ne peut l’avoir nommé et le faire partir de cette manière, à la suite d’une machination savamment orchestrée parce qu’il voulait protéger le Chef de l’État malade comme lui même aime le dire à qui veut l’entendre. Et ainsi, si l’on veut le remplacer, il y a tout de même des préalables à respecter et à remplir. Le concerné; jusqu’à preuve du contraire n’a jamais vu le décret de son éviction. Sauf mauvaise foi de sa part.

Le Vice-Président de la République doit avoir été notifié du décret qui met fin à sa collaboration auprès du Chef de l’État. Sur la base de fausses accusations, Pierre-Claver Maganga Moussavou a été limogé. Le président de la République Ali Bongo Ondimba se sépare d’une haute personnalité qui a, en tout temps, participé aux différentes rencontres pour apaiser les fortes crises qui ont secoué le Gabon. À preuve, on l’a tous vu en avril-mai 2017, jouer un rôle important lors du Dialogue politique au stade de l’Amitié d’Angondjé à Akanda. Vice-président de la République, il a assuré, avec véhémence et bravoure, la continuité de l’Etat lorsque le Président de la République était frappé par le coup du sort. On peut au moins le lui reconnaître.

Le préjudice moral doit être réparé au regard des services rendus pensent plusieurs analystes de la choses politique, comme plusieurs compatriotes d’ailleurs. Et l’on peut se féliciter de la sérénité de Maganga Moussavou qui vient faire des propositions qui rendraient plus fiables les résultats électoraux dans notre pays. Le président de la République qui donne à  penser qu’il a bien recouvré la plénitude de ses moyens physiques et intellectuels, doit donner au peuple gabonais la preuve de sa lucidité inégalé.

Kevin emar L