Le constat fait dans l’Ogooué- Lolo est que de plus en plus de jeunes affichent la ferme volonté de se prendre en charge en s’investissant dans des activités génératrices de revenus au nombre desquelles celles plus connus sous la dénomination « petits métiers ».

Une carrière de sable au quartier Mandji Doulou de Koula-Moutou

Une carrière de sable au quartier Mandji Doulou de Koula-Moutou

C’est à la faveur de la caravane de la Paix qui l’a conduite dans l’hinterland, à Koula- Moutou plus précisément, que la rédaction de Convergenceafrique.net a pu toucher du doigt cette réalité: les jeunes de la ville prennent véritablement en mains leur destin et se passionnent pour les petits métiers. Ils sont en effet nombreux ceux dont l’âge varie entre 18 et 29 ans dont les petits métiers occupent une part importante de leur activité.

Il est 6 heures du matin, plusieurs jeunes sont aperçus appareil photo pendant sur la poitrine, sur la place des fêtes non loin du lycée d’État Jean Stanislas Migolet bercé par les eaux du fleuve Bouenguidi chargé d’histoire. Ici, les autorités locales incitent au vivre- ensemble une jeunesse de plus en plus motivée qu’elles travaillent à éloigner des affres de la division pour cultiver la compréhension mutuelle, préserver la Paix et garder la fibre patriotique dans la fierté et la concorde. Ce sont ces jeunes qui jouent les « maîtres shoote » de la photographie, les paparazzi comme on les nomme. Tordant le cou à tous les préjugés qui poussaient considérer ces activités comme de sots métiers. Or, il est démontré aujourd’hui qu’elles font vivre leur homme.

En dehors de la photographie, les jeunes koulois s’adonnent à la vente de la friperie à la sauvette, à celle des sandwichs et du sable entre autres. Ils sont mus par l’idée selon laquelle « Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens ». On comprend aisément qu’ils ne sont plus influencés par la bureaucratie comme naguère.

Convergenceafrique.net a sillonné les quartiers de Koula-Moutou et a agréablement été surpris par l’implication des jeunes de Four et Moukouagna, pour ne citer que ces exemples, qui font dans l’exploitation et la vente du sable extrait de cours d’eau, activité certes risquée, mais qui fait vivre son homme.

Vêtus de haillons ou torse et pieds nus, ils transpirent à grosses gouttes, certains ayant pris place dans des pirogues, quand d’autres au bord du cours d’eau, prennent le petit- déjeuner pour se donner de l’énergie et être prêts pour le travail qui en demande.
Il n’y a pas que des jeunes descolarisés qui accèdent à ces métiers, des diplômés sans emploi les rejoignent également pour, comme certains nous l’a avoué un restaurateur non loin de l’esplanade « Plein air bar », se prendre en charge et subvenir aux besoins de leur famille. « J’ai passé plusieurs années dans la rue à me chercher, sans succès » a- t- il affirmé. Un autre avoue: « Aujourd’hui, j’apprends un métier en même temps je me débrouille à la carrière Mandji Doulou, j’ai un petit revenu à la fois journalier et mensuel qui me permet de voir autrement la vie ».

Alors que la Fonction publique ne recrute plus depuis près de quatre ans, le Gabon gagnerait à diversifier l’employabilité des jeunes en mettant en place une réelle politique d’accompagnement afin d’inciter la jeunesse à l’entreprenariat.