Prisca Koho Nlend, ministre gabonaise des Affaires sociales, a officiellement lancé en fin de semaine dernière dans la province du Moyen- Ogooué, le programme d’accès à la citoyenneté et à la protection sociale des apatrides visant l’établissement par province d’au moins 1000 actes de naissance aux personnes qui en sont dépourvues.

Le Moyen- Ogooué est la dernière province que compte le Gabon qui bénéficie de cette opération d’établissement d’actes de naissance. Opération qui a démarré dans la localité de Ndjolé en présence du ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, Denise Mekam’ne épouse Taty, du Gouverneur de province, Barnabé Bangalivoua, du Préfet du département de l’Abanga- Bigné, du Maire de la commune de Ndjolé et des notables. Ce programme intègre le pivot social du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) 2021- 2023.
Un programme conjointement mené par le ministère des Affaires sociales et le Fonds des Nations- Unies pour l’enfance (UNICEF) qui ambitionne à terme d’enrôler tous les bénéficiaires à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).

L’apatride qui est un statut non conforme aux droits humains concerne des personnes dites « invisibles » parce que n’apparaissant sur aucun document officiel, personnes ne jouissant pas de nationalité, de surcroît victimes de discrimination et de non- accès à la santé entre autres. Sans existence légale, ces personnes se trouvent marginalisées.

Pour le ministre Koho Nlend, « Accéder à la citoyenneté c’est garantir l’accès à de nombreux droits humains, une cause juste. Le combat pour l’accès à la citoyenneté pour tous est une cause juste ». En cela, elle exhorte tout le monde à demeurer solidaire et à soutenir le gouvernement à mener à terme ce programme d’envergure qui constitue un formidable vecteur d’accélération de l’éradication de l’apatride au Gabon.
Le programme « Citoyenneté et Protection sociale » qui amorce sa deuxième phase, vise à répondre à la forte demande de régularisation de la situation d’apatride au Gabon, à travers l’établissement des jugements supplétifs et des actes de naissance aux enfants et adultes qui en sont dépourvus, le renforcement du cadre normatif et institutionnel et les capacités des acteurs de terrain à moderniser le système d’enregistrement des naissances.

Au coeur du Social…

Comme elle l’a fait dans les huit autres provinces précédemment visitées, madame le ministre a offert des kits, layettes, du matériel d’autre nature et des bons d’achat aux jeunes filles- mères, conjoints survivants, personnes vivant avec un handicap, personnes âgées et notables de la localité de Ndjolé. Prisca Koho Nlend est également allée au chevet de compatriotes vivant dans la précarité accompagnée du Directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et d’une équipe médicale.

D’autres activités ont été entreprises à cette occasion. Il s’agit par exemple du lancement des programmes Citoyenneté et Protection sociale, programme gabonais de qualification des femmes en entrepreneures digitales
(PROGAFED), ainsi que de la réouverture par la Caisse nationale de Sécurité sociale, du Centre de dispensation du médicament (CDM) agréé CNAMGS dans la ville de Ndjolé. Façon pour le membre du gouvernement d’affirmer l’attachement des plus hautes autorités gabonaises en tête desquelles le président de la République Ali Bongo Ondimba à l’idée d’accompagnement de la CNSS dans le renforcement du nombre de ses structures à travers le pays. L’objectif étant d’apporter des services de proximité aux populations. Nous n’en voudrons pour preuve que l’opérationnalisation du Centre de dispensation du médicament.

Dans l’Abanga- Bigné en effet, une structure approvisionnée en médicaments utilisés dans le traitement de pathologies courantes et prenant en agréée CNAMGS est fonctionnelle. D’autres sont en cours de réalisations dans les différentes provinces du pays.