Le Gabon assurera la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations Unies tout au long de ce mois d’octobre 2022. Pour ce mandat mensuel, le Gabon, à travers Michel Xavier Biang, ambassadeur et représentant permanent du pays auprès des Nations Unies, entend utiliser sa voix pour donner une résonance aux perspectives de l’Afrique et promouvoir son approche pour faire taire les armes. « La lutte contre les armes légères et de petits calibres, la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et la lutte contre la piraterie maritime seront au cœur de nos priorités », indique Michel Xavier Biang.

Pour une durée d’un mois, le Gabon exercera la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies. Durant sa présidence, le pays entend s’investir à la construction des passerelles pour l’émergence d’un consensus international sur les principales questions clivantes. Les grandes lignes de son programme de travail présentent entre plaidoyer mondial face à l’urgence climatique et la menace sur la sécurité internationale et la reconnaissance du rôle des femmes dans les processus de paix et de sécurité dans le monde.

Pour le Gabon, ce mandat est une opportunité qui va donner une résonnance aux perspectives de l’Afrique et promouvoir son approche pour «faire taire les armes» promet de s’employer à faire de l’efficacité, de la transparence et du consensus les maîtres-mots de son action aussi bien sur les questions de fond abordées au sein du Conseil de sécurité que sur les méthodes et modalités de travail.

Selon Michel Xavier Biang, Ambassadeur représentant permanent du Gabon auprès des Nations Unies, le pays prend la pleine mesure des défis à relever et des responsabilités à assumer tout en tenant compte du contexte de la fragmentation actuelle au sein du Conseil de sécurité qui inhibe son action et sa capacité à apporter des solutions adéquates, durables et concertées aux menaces à la paix et à la sécurité internationales. Dans ce contexte, le pays qui n’a jamais connu de conflit armé continuera de prôner et de privilégier le dialogue et la négociation plutôt que l’affrontement.

Selon le diplomate, 4 importants débats sont inscrits à l’agenda, dont 2 débats annuels. Parmi les débats, un premier sur la nécessité de renforcer la lutte contre le financement des groupes armés et terroristes à travers le trafic illicite des ressources naturelles, un deuxième sur la coopération entre les Nations unies et l’Union africaine (UA), le troisième sur le nexus Climat et sécurité en Afrique. Le dernier concerne le débat annuel de haut niveau sur femmes, paix et sécurité. D’après l’ambassadeur, ce débat permettra au pays «de souligner l’importance de renforcer la résilience et le leadership des femmes pour parvenir à la paix dans les régions en proie aux groupes armés».

En ce qui concerne les principales questions clivantes, «Le Gabon entend saisir toutes les opportunités pour défendre la sécurité et la dignité des peuples du monde, en particulier des femmes et des enfants, et donner écho aux aspirations des peuples du monde pour un ordre international plus juste qui implique une réforme des organes des Nations Unies», a-t-il souligné, précisant qu’au-delà de ces préoccupations prioritaires, le Gabon entend s’investir à la construction des passerelles pour l’émergence d’un consensus international sur les principales questions clivantes et sujettes à antagonismes dans l’agenda international.

«Le Gabon va œuvrer pour un rôle plus accru des femmes dans les processus de paix et de sécurité dans le monde et pour une prise en compte optimale du «Programme Femmes, paix et sécurité» au sein des travaux du Conseil», a-t-il laissé entendre lors de la traditionnelle conférence de presse en indiquant que le plaidoyer mondial en faveur de l’urgence climatique en tant que menace à la sécurité internationale sera également porté. Au cœur des priorités, la lutte contre les armes légères et de petits calibres, la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et la lutte contre la piraterie maritime.

Rappelons que c’est depuis le 1er janvier 2022, que le Gabon est membre non permanent du Conseil de Sécurité pour un mandat de deux ans. La présidence du Conseil de sécurité de l’ONU est assurée de manière tournante pendant un mois par l’un des membres permanents ou non permanents du conseil. Après le Gabon, ce sera au tour du Ghana d’assurer en novembre 2022, cette fonction.