Nous nous plaignons assez souvent du retard qu’accuse notre province à se développer sur le plan économique, alors que le sol et le sous-sol nynois regorgent des potentialités économiques inexploitées, certaines demeurant encore inexplorées.

Seulement, ce que nous ne savons peut-être pas, c’est que le développement d’une contrée, le cas de la Nyanga, passe évidemment par la mise à l’écart de nos égos, nos fantasmes, nos agendas personnels, j’allais dire mettre au devant la Nyanga. C’est pourquoi aujourd’hui je parle de « priorité 2023: l’essor économique de la Nyanga ». Dans le sens d’un vibrant appel à la fraternité.

Ça, nos frères du septentrion l’ont justement compris, comme stratégie payante qu’ils ont su intégrer démocratiquement dans leur jeu où pratique politique depuis 1990. Favorisé en celà par le vivre ensemble qu’ils savent si bien cultiver. Le développement étant une affaire de tous ceux de leur contrée qu’ils ont baptisée « Grand Nord ».

Pour y parvenir, ils ont toujours fait de l’élection de celui qui détient les cordons de la bourse leur canal indiqué. C’est ainsi qu’ils se mobilisent encore, être en ordre de bataille pour 2023 dont ils font un objectif prioritaire.

Ils faut dire qu’en apportant leur soutien indéfectible au candidat naturel, les nordistes du Gabon ne se trompent pas outre mesure! Sachant bien que leur effort commun les placera dans une position de force à réclamer légitimement le retour de l’ascenseur, en terme de développement de chez eux.
Malheureusement nous trouvons toujours motif à les accuser de ne privilégier qu’eux-mêmes, sans penser aux autres. Faisant comme s’ils nous empêchaient de mûrir nos choix. Or, dans la vie, chacun tisse sa corde de parcours de la force qui tiendrait à toutes les étapes. Une sagesse bien connue chez nous n’indique-t-elle pas, je cite: »on est mieux servi que par soi-même »?
Maintenant j’ose croire qu’il n’est pas trop tard pour nous engager. Prendre désormais le train en privilégiant plutôt l’essentiel que de nous entêter à faire machine arrière, pendant que les autres nous dament le pion.

Notre malheur aujourd’hui, honnêteté oblige, c’est cette propension à entretenir la polémique gratuite dans les foras. Sans possibilité pour les acteurs d’un tel jeu improductif de dire s’ils étaient les propriétaires de la Nyanga. Au point de pénaliser les autres à travers une posture qui nous a jusque là desservi à tous les niveaux.*
Désormais faisons table rase de la jalousie manifeste, évitons les chausse-trappes, enterrons l’égocentrisme, le totalitarisme et faisons place à la solidarité et, surtout, au partage prôné par le Chef de L’Exécutif du pays. Pour que vive notre province dès aujourd’hui, au grand bonheur des générations d’après nous.

Engageons-nous sans hésiter dès maintenant ! Activons déjà notre intelligence, en commençant par nous mobiliser pour le vote utile en août prochain. Histoire de montrer, à la face du Gabon tout entier, notre réel changement de paradigme. Notre statut de traditionnel frondeur ne nous a-t-il pas déjà suffisamment enseigné?

Cependant que gagne-t-on à rester encore longtemps sur les plateformes numériques à faire dans la légèreté, à nous enquiquiner, plutôt que d’éplucher des sujets d’intérêt commun d’ordre économique, structurel, politique? Et que gagne-t-on aussi de jouer aux plaisantins sur des préoccupations portant sur notre développement nynois? Hélas!… A travers notre propension à travestir la vérité, parfois pour des intérêts inavoués, nous démontrons aussi notre ignorance de la chose essentielle.

Réveillons-nous, levons-nous pour suivre désormais l’orientation qu’indique celui qui détient la boussole nationale pour participer véritablement au développement du pays. Seule possibilité pour nous d’aider aussi la Nyanga, en personnes conscientes, comme je l’ai dit tantôt, mais en nous inscrivant dans une vision futuriste.
Parceque , si tant est que nous nous aimons nous-mêmes, la problématique aujourd’hui pour la Nyanga est assez simple et connue de l’ensemble des ressortissants: le développent macroéconomique du grand Mayumba qui sera notre pôle commun. Le décollage de toute notre contrée pouvant en découler, le chômage sera résorbé chez nos jeunes, qu’ils soient de la Doutsila, Mongo, Douigny ou de Mougoutsi.

Mais, je dis bien mais… qui d’autre en est le lanceur du processus, même si nous nourrissons l’espoir? C’est la question que je pose à chacun d’entre nous, tout en nous invitant à la franche mobilisation pour le vote utile en août 2023.