Selon les conclusions de la BRGM, dans sa poursuite des opérations de recherche minière française au Gabon, dans un contexte post-colonial, « les richesses du sous-sol de la Nyanga sont un vrai scandale géologique ».

Seulement, malgré la volonté des soumissionnaires, l’exploitation de ces richesses ne pouvait démarrer sans les infrastructures de pointe, dont les principales sont la route, le port et un puissant barrage hydroélectrique. Pour faire fonctionner les unités qui seront implantées.
Ces préoccupations avaient été présentées, en terme de condition notamment par les italiens qui étaient arrivés, il y a des années, pour la reprise de l’exploitation du gisement de marbre de Doussiegoussou. Mais ayant constaté, dès leur visite du site et après le tour effectué à Mayumba, qu’il manquait de port, de l’énergie et la route (à l’époque) pour l’évacuation des produits, ils ont reculé. Et c’était le même cas pour les différents prétendants à l’exploitation du gisement de fer de Milingui.

En matière d’énergie et en prévision du port en eaux profondes de Mayumba, un fils de la province, dont je tais le nom, suivait le dossier, derrière un autre natif de la Nyanga, à l’époque, patron du ministère de tutelle. Et j’avoue que sur les différentes chutes retenues, dans la province, les études ont montré que celle de Iroungou Mongou, sur la rivière Moukalaba, ne représentait rien du tout, par rapport à l’énergie nécessaire pour alimenter le ports, la marbrerie et le gisement de fer.

J’insiste sur Iroungou Mongou, pcq certains nynois en font malheureusement une récitation pour des intérêts politiques. Nooon! Sortons des égoïsmes, le développement de la Nyanga n’est pas une chose d’appartenance départementale ou d’une contrée familiale. Ce à quoi nous nous accrochons pour nous égarer, nous écarter de l’essentiel.
Aussi avait-on choisi la chute Ivela Mitoungou, à Banda Mamba, dans le département de la Doutsila. Se situant sur le fleuve Nyanga et non sur une simple rivière, c’est tout naturellement que les tests, menées par le partenaire ACCIONNA, ont été concluants. Dès le bouclage des études bouclées, le dossier, sur la construction du barrage hydroélectrique et du réseau de transport de l’énergie vers Mayumba, avait été inséré aux projets que chaque pays soumet à la CEMAC. Puisque c’est à ce niveau que sont financées les études, à travers l’aide globale de l’Union Européenne. Avant d’être mises à la disposition des États qui doivent trouver des partenaires pour la réalisation des projets.

Il faut dire que, si l’exploitation de nos richesses par les partenaires est conditionnée par la construction des infrastructures, celles-ci sont mises en place par l’État. Et à ce niveau le Président de la République a fait un début important. Même si nous refusons de comprendre qu’en construisant un pont avec une partie rails sur la Banio, il avait l’idée du transport des matériaux lourds, notamment le fer et le marbre, en abondance au sud de Tchibanga.

Cependant, que lui avons-nous apporté comme soutien en 2016? Les délégations des parlementaires nynois ont pourtant tenté de rencontrer le Ministre de l’Economie de l’époque. Mais, entre nous!… Soyons d’abord sérieux avec celui qui a amené la route dans la province tout à côté à Pegnoundou où, pour rallier Tchibanga, il ne reste qu’une trentaine des km à boucler et 4 seulement, sur le linéaire sud, pour atteindre Mayumba! Alors que le passé nous rappelle le calvaire des bourbiers pour atteindre Lbv.

En conclusion, si nous voulons la fin des chantiers aux arrêts et le développement intégral de la Nyanga, sortons du racontage de nos vies, mettons de côté nos agendas domestiques et priorisons le développement de la province en pensant à la présidentielle de 2023.

A cette élection, notre seul candidat doit être le développement de la Nyanga, lequel passe par l’élection du Président de la République, notre candidat naturel. J’avoue que tant qu’on n’aura pas privilégié cela, on pourrait avoir 10 ministres, puis des députés et sénateurs à tous les sièges provinciaux, rien ne va changer. La politique étant du donnant donnant.