Il n’a même pas eu le temps de poser son céans que nommé le lundi 22 mai par le conseil d’administration, Directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Ousmane Cissé, trois plus tard, jeudi 25 mai, il a démissionné suite à la pression populaire.

Le temps de la passation des charges avec son prédécesseur, Gustave Mayi – relevé de ses fonctions avec toute son équipe, lors du conseil des ministres de la semaine dernière -, Ousmane Cissé n’a eu comme seul geste le mardi 23 mai de sa prise des fonctions, que la passation des charges avec son prédécesseur.

Il devrait aller laver le corps le DG démissionnaire (ou démissionné). C’est que dès l’annonce de sa nomination, tout n’a fait qu’un tour non seulement chez les agents de la SEEG que du côté de l’opinion avertie qui n’ont rien compris sur un tel choix. Au point d’engendrer une énorme colère. De l’incompréhension partout. Une nomination qui a alimenté les conversations partout. Chacun avec ses commentaires acerbes, sur une nomination que beaucoup ont vue comme une sorte de provocation.
Et ce qui devait arriver est finalement arrivé : une véritable levée de boucliers et d’indignation se sont emparées dans l’opinion. Et du côté des agents de la SEEG, c’était la goutte d’eau qui a débordé le vase. La nomination d’Ousmane Cissé était mal inspirée et inconfortable pour plus d’un.

Dans la matinée du jeudi 25 mai, partenaires sociaux, agents et badauds ont déferlé au siège social de la SEEG où avait lieu une assemblée générale quant à la conduite à tenir devant cette nomination d’Ousmane Cissé comme DG. A l’unanimité, les agents, chauffés à blanc et déterminés, ont demandé le départ du DG nommé lundi dernier.

Devant une telle pression populaire, on a vite fait de rameuter illico presto les membres du conseil d’administration, pour une session extraordinaire qui s’est tenue tard dans la nuit du jeudi 25 mai. Et Ousmane Cissé, la mort dans l’âme de déposer sa démission. Si ce n’est qu’il a été démissionné, pour eviter une surchauffe sociale inutile.

La démission du DG contesté actée, l’intérim à la direction générale est assuré par le DGA en charge de la Technique et des Opérations Sylvère Biteghe. Une connotation patronymique qui permet de ramener une ambiance bon enfant, après la colère de la nomination d’Ousmane Cissé comme DG de la SEEG.

Malgré le profil de manager qui colle à son costume, sa nomination a froissé des susceptibilités. D’aucuns parlent même d’erreur d’appréciation du conseil d’administration. C’est donc un soulagement pour tous.

Désormais, il faudra réfléchir plusieurs fois avant nommer des personnes dans des entités de souveraineté. C’est le message qui a été lancé, avec l’exemple de la SEEG. Plus rien ne sera plus fait comme avant disent les Gabonais.

Warren aymaras Lelengui