La situation politique à l’approche des élections générales commence à devenir électrique. Chacun tenant à tirer la couverture à soi, il faut au moins que quelques esprits éclairés viennent chercher à calmer les esprits de part et d’autre. C’est en ce sens que le Collectif des Sages est monté au créneau, en organisant, le vendredi 16 juin à la Chambre de Commerce, un point de presse, afin de donner leur position par rapport à la situation politique du pays.

Le Collectif des Sages n’est pas allé avec le dos de la cueillère, pour dire tout ce qu’il pense : « (…). Notre approche ne s’accommode nullement de contingences politiques où chaque chapelle voudrait, regrouper le peuple. Le moment est à l’unité et à l’action. L’amour de notre pays, nous commande de rappeler à la classe politique française notre détermination affirmée d’organiser désormais des élections transparentes, crédibles, et apaisées que les institutions actuelles n’ont plus la crédibilité de conduire ; les actes anticonstitutionnels qu’elles ont posés, pendant l’absence de 5 ans du chef de l’Etat, les discréditent d’office : ces actes ont permis à des amateurs de se saisir du pouvoir, d’abuser et de continuer à abuser de la confiance du peuple Gabonais.

Ils sont passibles du crime de haute trahison ». Mieux, le Collectif des Sages propose une transition politique : « En pareille circonstance, toute élection n’apportera rien au peuple. L’arrêt de ce simulacre permettra de repartir sur des nouvelles bases… Au constat de la disqualification de nos institutions évoquées plus haut, nous demandons, en conséquence, au peuple gabonais de prendre ses responsabilités – toutes ses responsabilités – afin d’aboutir à ladite transition devant conduire à la mise en place d’une Assemblée constituante assortie d’un gouvernement provisoire en charge de la gestion de l’Etat ».
Quand les Sages parlent, il ne faut donc pas regarder le doigt.

Kevin-aymard Lelengui