À quelques semaines des élections générales, la fièvre électorale gagne les États majors des partis politiques, pour preuve, plusieurs candidats, chefs de partis et membres de la société civile ont protesté ce vendredi 14 juillet 2023 au Sénat gabonais contre la modification de la loi électorale votée jeudi 13 juillet. Ladite mesure instaurant que dans les bureaux de vote, il n’y aura plus que deux représentants du pouvoir, deux de l’opposition et un pour les indépendants. L’enveloppe des bulletins de vote sera également modifiée. L’opposition crie déjà au coup d’État électoral, avant le coup d’envoi des hostilités. Ceci pourrait se présenter comme un signe de panique à 6 semaines des échéances électorales à venir. 

Prévu au départ pour une “simplement” une déclaration devant le palais Omar Bongo Ondimba, ces dernières ont décidé, de façon inappropriée, de forcer une rencontre avec la Présidente du Sénat, pour protester, selon eux, contre l’adoption par le Sénat du Gabon du Projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de l’article 77 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996, modifiée portant dispositions communes à toutes les élections politiques.

Fustigé par plusieurs concitoyens et qualifié d’acte irresponsable, cette initiative aux calculs de boycotts s’est finalement heurtée au refus des forces de l’ordre et de sécurité au moment de leur irruption au sein du Palais Omar Bongo sans qu’une audience prévue n’ait été préalablement signifiée.

Orchestrée par les responsables de l’opposition, Alexandre Barro Chambrier, Paulette Missambo, Mike Jocktane…, en tête, Edmond Okemvélé, ancien président du Conseil Économique et Social, une figure qui, en son temps, n’aurait jamais toléré une telle violation des règles établies, cette provocation inutile de l’opposition gabonaise serait perçue par plusieurs observateurs de la vie politique gabonaise, comme un signe de lâcheté sachant que « Le combat politique est un combat d’idées, celui-ci n’autorise pas toute forme de transgression. L’invective, l’injure, les postures agressives et populistes, qui sont de nature à attiser inutilement les tensions », a indiqué un cadre du PDG après avoir observé ces débordements l’opposition.

Les acteurs politiques doivent en toute circonstance faire preuve de réserve et de retenue. Ils doivent se soumettre à une exigence d’exemplarité pour éviter constamment d’abaisser le débat public mais bien au contraire se hisser à la hauteur des enjeux que requiert le Gabon.

Des propos à l’évidence anti-démocratiques et séditieux, qui se sont soldés par des manœuvres d’intimidation et de diversion qui vise à instaurer un climat de psychose au sein de la population en cette période pré-électorale.

Notons que dans un communiqué officiel, le CGE a souligné son souci de permettre à tous les candidats d’accéder aux commissions électorales locales, conformément aux dispositions de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996 sur les élections politiques. Par conséquent, le processus électoral se poursuivra comme prévu, avec les élections générales qui auront bien lieu le 26 août 2023. Cette décision remarquable garantit la transparence et l’équité du processus électoral, tout en offrant à chaque citoyen gabonais l’opportunité de participer activement à la vie démocratique de son pays.

Il est crucial de souligner que ces reports n’auront aucun impact sur le calendrier électoral déjà établi et bien connu de tous.