Voici deux pensées phare émanant d’un candidat unificateur engagé dans une bataille électorale aux enjeux multiples : économiques, politiques, culturels mais beaucoup plus sociaux…

Pour les spécialistes de la géoscience politique, une élection politique, plus précisément présidentielle, cette bataille engage des femmes et des hommes équilibrés ; des acteurs politiques engagés donc déterminés ; d’autres, révoltés face au vécu de leurs concitoyens confrontés aux enjeux cruciaux, pour l’essentiel sociologiques.

ALI BONGO ONDIMBA, Président-candidat déclaré, est animé d’une double ambition profonde socio-économique, celle de  » mener une bataille contre les divisions ainsi que contre ceux qui tirent notre pays en arrière », fin de citation.

En ma modeste qualité de spécialiste de la géoscience politique, économique et stratégique, en symbiose avec celles et ceux de mon école, ce modèle de combat qui constitue un ensemble de stratégies majeures pour des multiples enjeux, implique nécessairement plusieurs acteurs de « couleurs politiques » différentes avec des stratégies d’attaque adéquates soit similaires soit aussi différentes.

Partisan du même bord politique, je voudrais m’essayer de décrypter ce double concept (combat socio-économique) de notre candidat, déjà déclaré pour non pas le développer aussi bien qu’il le ferait lui-même. Mais plutôt pour tenter de l’enrôler dans une interprétation scientifique, géopolitique rationnelle.

A cet effet, trois questions principales nous paraissent utiles, nécessaires pour y parvenir.

-Qu’est-ce qu’est le pouvoir politique ?
-Pourquoi le pouvoir politique ?
-Le pouvoir avec qui et pour quel objectif?

Telle est la somme de questions auxquelles nous tenterons de donner réponse.

Et pour faire simple, nous allons tenter de bâtir notre analyse, en nous situant dans un contexte précis ; le contexte du Gabon notre très cher pays.

De fait, le pouvoir dans une République souveraine, démocratique, est incarné par le Président de la République, l’association ou le parti politique porteur d’une idéologie sociale fédératrice ; un ensemble des femmes et d’hommes impliqués solidaires et engagés dans une même cause, appelé gouvernement ; un ensemble d’institutions ainsi que des textes juridiques ; mais aussi des conseils locaux chargés d’exécuter ou de faire exécuter par le peuple ou les concitoyens, les mesures officielles prises par pouvoir en vue de trouver solutions aux maux qui les touchent au quotidien.
Rappelons que le pouvoir est placé sous la direction de la mère des lois qu’est la Constitution.

Ce contexte, sommes-nous tentés de l’affirmer, sied au candidat du parti encore au pouvoir ; le Président de la République ALI BONGO ONDIMBA qui rappelons-le, brigue un troisième mandat quinquennal (cinq ans).
C’est un challenge à multiples facettes.

DES ENJEUX, DES HOMMES ET DES QUALITÉS INTRINSÈQUES ET MORALES POUR ATTEINDRE L’OBJECTIF, LE CHANGEMENT

En effet, telle est la condition sinequanone que doit remplir Ali BONGO ONDIMBA ainsi que tout candidat engagé dans une bataille politique.

Mais voyons maintenant si ce schéma si alléchant est possible à réaliser au Gabon alors même que le ou les candidats (c’est selon) de façon générale, semblent s’inscrire dans la même logique.

La politique est le fait d’intérêts et non des sentiments.

Le cas du Parti Démocratique Gabonais, ses acteurs politiques, le choix des hommes pour le combat ainsi que ses stratégies nous impactent symboliquement surtout à quelques jours seulement du lancement de la campagne électorale.

Ici, les enjeux tels que définis par le candidat, ne prêtent à aucune confusion ; l’objectif principal aussi.
Mais le chemin ; les stratégies multiples et diversifiées semblent très mitigées.

D’abord le choix des acteurs chargés de mener campagne aux côtés et en faveur du candidat ALI BONGO ONDIMBA ne fait pas que des heureux. Au contraire ce choix « multicolore » est teinté de mécontents, de frustration parceque beaucoup plus centré sur l’appât du gain et moins de la victoire du porte etandar.

En effet, les passerelles utilisées par quelques responsables véreux du PDG dans certaines localités, se passent de commentaires.

Elles sont opérées dans une sphère de complaisance, de copinage et de mafia lucrative.

Oui, car nombreux sont les cadres (tous sexes confondus) du parti au pouvoir y compris ceux qui viennent de regagner la maison mère qui pensent que l’heure a sonné ; celle de manger l’argent des BONGO ONDIMBA et peu importe le résultat des urnes ; des paroles du « cœur et du bout des lèvres ».

Autre phénomène récurrent pour la précampagne, les alliances contre nature.
Dans cette atmosphère, l’adhésion militantiste peu réaliste et inavouée trouve sa raison dans la passion pour le gain. Pour vu que ça paie !
Du coup un constat macabre fait ombrage. Pourquoi ne pas prendre le temps et la passion dans le choix des « combattants » ! Plutôt que de faire dans la perfidie et la compromission électoralistes ?
Nous nous interrogeons sans entrevoir la réponse. Celle réservée à l’acteur, le candidat.

L’ARGENT SOURCE DES DIVISIONS DE MÉSENTENTE ET DES ÉCHECS POLITIQUES

En Afrique où l’appétit financier est très prononcé, les objectifs politiques au contraire voués à l’échec ; le développement social et la croissance économique aussi.

En effet, combien des milliards sont empruntés chaque année budgétaire auprès des institutions financières internationales mais qui engloutis dans une mal gouvernance laissent peu d’impacts positifs au profit des couches sociales les plus vulnérables de notre pays !

Et le cycle peut recommencer. Pourtant ALI BONGO ONDIMBA, motivé à souhait, voudrait faire du Gabon, un pays engagé dans un processus émergent.

Combien des Gabonais croupissent dans la pauvreté, la vie chère !

Et pourtant le Gabonais riche en jouit mais pour quel résultat populaire dans un État souverain et démocratique ?

CORRIGER LES INÉGALITÉS POUR TIRER LE GABON ET LES GABONAIS VERS L’AVANT

Au moment où le deuxième mandat s’en va au profit (j’en suis sûr) du troisième quinquennat, le Président-candidat devrait faire le ménage dans le choix des hommes synonyme de réussite, du succès futuriste et non de complaisance fusionnelle.

Celui-ci passe par l’équité dans les choix aux postes, la redistribution des richesses,… Bref ; de la promotion du Gabonais dans son savoir et son être pour trouver réponse à la xénophobie imaginaire mais incidieuse qui prend corps dans le pays et interpelle à souhait.

La mauvaise répartition des rôles dans le casting des acteurs à tous les niveaux : au parti, au Gouvernement, dans les autres institutions ainsi que dans le Gabon profond n’en fait pas que des heureux ; au contraire ces pratiques associées au clivage social ; à la gabegie financière, matérielle tous azimuts, créent des divisions, des frustrations source du déséquilibre social du sous-développement et de la mésentente qui tirent le Gabon vers l’arrière.

Il est plus que temps plus que nécessaire et urgent d’en prendre conscience y compris les solutions y relatives si vous voulez Excellence Monsieur le Président-candidat reconquérir la confiance du peuple. Celle de votre Peuple ; de vos concitoyens aujourd’hui dans la douleur sociétale.

Même message pour les candidats challengers ; ceux qui caressent le rêve d’occuper l’unique fauteuil ; celui du pouvoir.

Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDAJournaliste, Économiste, Géopolitologue
Géostratége ;
Doctorant en Intelligence économique du monde contemporain, Directeur de publication de NGONO NOTRE TERRE groupe de presse panafricaniste dans sa rubrique ACTUALITÉS DÉBAT. Cr. le 9 Août 2023

Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA
Journaliste, Économiste, Géopolitologue
Géostratége ;
Doctorant en Intelligence économique du monde contemporain, Directeur de publication de NGONO NOTRE TERRE groupe de presse panafricaniste dans sa rubrique ACTUALITÉS DÉBAT. Cr. le 9 Août 2023