Osaka, 12 septembre 2025-Convergence Afrique.
Sous le ciel du Japon, à des milliers de kilomètres de ses forêts luxuriantes, le Gabon a gravé son empreinte dans la mémoire collective mondiale. À l’Expo Universelle 2025 à Osaka, le pays d’Afrique centrale s’est illustré avec puissance et élégance en intégrant un arbre emblématique, le Moabi, à la Forêt des Civilisations – une installation artistique planétaire imaginée par l’artiste tchèque Marck Noga.
Un geste écologique, culturel et profondément symbolique
C’est sous la houlette de Madame Nina Abouna, Commissaire générale aux expositions du Gabon, que la délégation gabonaise a pris part à cet événement mondial les 9 et 10 septembre. En intégrant un ancien Moabi (Baillonella toxisperma) dans cette œuvre vivante composée de chênes subfossiles âgés de 6 500 ans, le Gabon a fait bien plus qu’un geste artistique : il a affirmé son attachement à une économie verte, à la préservation de son patrimoine forestier, et à l’héritage culturel ancestral.
« Nous avons choisi de mettre en avant une essence qui incarne notre identité : le Moabi », a déclaré Madame Abouna. Géant de la forêt tropicale, cet arbre peut vivre plus de 700 ans et est profondément ancré dans les savoirs traditionnels gabonais. Alimentaire, médicinal, cosmétique et spirituel, il est désormais aussi ambassadeur de la mémoire collective mondiale.
Grâce à un QR Code au pied de l’arbre, les visiteurs peuvent plonger dans l’univers du Moabi : ses usages, sa symbolique, et son rôle dans une société en transition vers la durabilité.
Un pavillon gabonais qui séduit et fédère
En parallèle, le Pavillon Gabon a su capter l’attention et l’enthousiasme d’un public international nombreux. Sous la direction inspirée de Nina Abouna, ce pavillon est devenu un carrefour de rencontres, d’innovations et de coopération.
Parmi les moments clés :
La visite de l’Université Métropolitaine d’Osaka, qui ouvre la porte à des partenariats universitaires sur la biodiversité et l’économie verte ;
Une réunion diplomatique avec le ministre de l’Environnement de Saint-Marin, axée sur la conservation du patrimoine naturel ;
Le lancement de la campagne numérique “Keep in Touch with Gabon”, un pont virtuel entre le pays et le monde.
Le Songho : un jeu, une culture, un avenir
Autre temps fort, la mise à l’honneur du Songho, jeu traditionnel gabonais de stratégie et de calcul mental. Porté par Igor Ndong Sima et son équipe, ce jeu a captivé le public japonais, par son intelligence et sa portée éducative. Le succès fut tel qu’un partenariat inédit est né : la finale internationale du Songho se tiendra au Pavillon de la Serbie lors de l’Expo 2027, prolongeant le dialogue interculturel initié à Osaka.

Une Afrique tournée vers le futur
À travers sa participation, le Gabon a montré un visage moderne, confiant et profondément enraciné dans ses valeurs. La forêt, la technologie et la culture n’y sont pas des éléments opposés, mais les piliers d’un avenir commun. Le Moabi, enraciné dans la terre japonaise, devient ainsi un puissant symbole de coopération internationale, de transmission intergénérationnelle et d’innovation responsable.
Le Gabon ne s’est pas contenté de participer à l’Expo : il a inspiré.





