C’est ce qui ressort de la récente visite du tout nouveau directeur général de la compagnie pétrolière française Perenco au ministre du pétrole, Vincent de Paul Massassa. C’était il ya quelques jours. Une perspective de 10.000 tonnes de gaz butane par an qui contente aussi Adrien Broche que les autorités gabonaises décidées à diversifier l’économie.

Depuis qu’il est un producteur de pétrole reconnu par l’organisation des pays exportateurs et producteurs de pétrole (OPEP) dont il est membre, le Gabon n’a jamais su tirer profit de ses immenses ressources pétrolières, encore moins des dérivés de cet or noir, à l’instar du gaz butane pourtant fortement demandé et utilisé au quotidien par les ménages du pays.

Si l’on en croit Adrien Broche, nouveau patron de Perenco, Batanga, un des sites de cette compagnie présente à Port-Gentil devrait lancer, dès 2023, une usine qui produira 10.000 tonnes de gaz butane par an. Cette production, quoi qu’encore en deçà des espérances des autorités pour combler le déficit qui fait que le Gabon continue de dépendre fortement du gaz importé des pays voisins complèterait néanmoins les faibles 20% qu’il produit déjà.

Et pour cadrer avec les attentes des plus hautes autorités du pays qui font de la diversification de l’économie un de leurs plus importants objectifs, Edgard Mbina Kombila, lui aussi nouveau directeur général des hydrocarbures, se projette dans le moyen et court terme : «Ce qui est sûr déjà, c’est que les réserves de gaz du Gabon sont assez importants au vu des données dont nous disposons. Aujourd’hui, nous avons une task-force essentiellement dédiée à tous les projets gaziers. Donc, de ce point de vue, le Gabon peut prétendre devenir un pays exportateur du gaz dans quelques années», s’est-il voulu optimiste sur lez antennes de notre confrère RFI, le 13 septembre dernier.

Avec une production oscillant dans les 40%, le déficit de l’offre serait donc réduit à 60%. Face à une demande encore assez forte sur le marché local, il va sans nul doute nécessiter encore beaucoup de travail et d’investissement pour que le pays passe de principal importateur à exportateur. Ce qui passe d’abord par l’autosuffisance du marché local.

Par ailleurs, il va falloir en outre rassurer les consommateurs locaux quant au respect de la loi du marché qui veut que plus l’offre est supérieure à la demande, que les prix baissent. Tend-ont vers une diminution drastique du prix de la bouteille de gaz butane au Gabon? Rien n’est moins sûr si l’on veut bien faire. Surtout qu’il se susurre qu’il ya comme une ère nouvelle au sein du ministère gabonais du pétrole depuis la mise en place d’une nouvelle direction générale qui serait en train d’impulser de nouvelles méthodes de travail avec les opérateurs du secteur pétrolier.