Depuis quelques jours seulement, la deuxième session plénière ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND) pour l’année en cours bat son plein avec les différentes communications des participants. Les représentants des partis politiques des différents bords (Majorité présidentielle et Opposition) y développent chacun leur thématique. Avec les enjeux à venir, notamment, les élections générales de 2023, avec en point d’orgue l’élection présidentielle, l’intérêt des participants est de se faire entendre, voire de donner leurs différentes positions quant à ce qu’ils attendent de cette année électorale.

Bien avant que les représentants des partis politiques ne prennent la parole, le maître des lieux, le président du CND, Séraphin Ndaot Rembogo, en ouvrant les travaux de ladite session plénière ordinaire de 2022, ce, en présence de la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et certains de ses ministres, des représentants des deux Chambres du Parlement, des institutions constitutionnelles et autres dignitaires de la République, pour son rôle dans la vivacité de la démocratie qui ne saurait être relégué au second plan a déclaré : « (…). Le 15 octobre 2022, ont eu lieu des élections législatives partielles. A cet égard, il est opportun de rappeler qu’aux termes de l’article 4 de la loi 13/96 non abrogé, je cite ‘‘le CND veille, dans le cadre des élections politiques, au respect par les Partis politiques ou Groupements de Partis du Code de bonne conduite. A ce titre, le CND est destinataire des Procès-verbaux des Commissions électorales’’. Fin de citation. C’est dans ce cadre que le CND déploie, à chaque élection, sur le terrain électoral, des observateurs ».

Le président du CND ne comprend pas que malgré cette disposition, que l’institution qu’il préside soit marginalisée alors que la loi susmentionnée lui donne le droit de prendre part aux élections, précisément les dernières législatives partielles : « … au cours de ces dernières élections, le CND n’a pas été convié à ces consultations. Cette loi n’a donc pas été appliquée en l’occurrence. Nous en sommes quelque peu sidérés. (…) ».

Me Séraphin Ndaot Rembogo abordera aussi la question en rapport avec les tensions électorales. Pour le président du CND, pour éviter les tumultes habituels post-électoraux, il conseille « (…). Une concertation préélectorale consensuelle, rappelant notamment les règles du jeu, est beaucoup plus porteuse qu’une rencontre postélectorale, plus incertaine et plus agitée. C’est en effet bien connu, il vaut mieux prévenir que guérir et surtout, en finir avec la récurrence, des tensions électorales exacerbées. Dans le cadre de l’apaisement du climat social, le gouvernement gagnerait à cultiver le dialogue social permanent afin de poursuivre le développement du Gabon dans la sérénité. (…) ».

Kevin aymard Lelengui