Faisant face à son inéligibilité du fait sa condamnation par la justice, Bernard Zibi Abeghe vient de quitter la course à la présidentielle. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue le dimanche 17 juillet 2023 au siège du parti REAGIR, situé aux charbonnages.

«Moi, Bertrand Zibi Abeghe, compte tenu des enjeux, une deuxième fois, comme en 2016, j’accepte de me sacrifier pour le peuple gabonais. C’est pourquoi aujourd’hui et maintenant, je vous annonce le retrait de ma candidature à la présidentielle de 2023 pour, qu’ensemble, nous puissions trouver un candidat consensuel, un candidat qui aura toutes nos faveurs, pour qui nous allons nous battre afin que, comme Jean Ping en 2016,… je suis même sûr que ce candidat fera mieux que Jean Ping en 2016». A-t-il déclaré lors d’un discours devant plusieurs chefs de partis de l’opposition.

Poursuivant, Zibi fait savoir que : «comme celui que je prends en référence, Jésus de Nazareth, comme lui, fils de Dieu, l’a fait, de laver les pieds, j’accepte aujourd’hui, au plus profond de moi-même, au sommet de ce qui nous sépare, je prends une décision difficile, lourde de conséquences pour tous ces milliers et milliers de Gabonais qui m’ont porté».

Candidat prématuré à la présidentielle de 2023, celui qui prétend être à la fois ami du Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba et proche de Jean Ping a jaugé insuffisante sa cote de popularité à travers des causeries dans les quartiers de Libreville. Une fois de plus, le fils de Minvoul trahit la confiance de ses potentiels électeurs estimés à une poignée d’individus.

Ancien partisan de Jean Ping, Zibi Abeghe s’exprimait aux côtés du leader de la plateforme d’opposition Alternance 2023, François Ndong Obiang en présence de Justine Judith Lekogho, Victoire Issembe-Lasseni Duboze et Alexandre Barro Chambrier.

« Au Gabon, il n’y a pas de recul démocratique, il y a plutôt des acteurs politiques qui n’assument pas leurs positions », disais un philosophe de l’université Omar Bongo, Bertrand Zibi Abeghe vient de confirmer cette pensée en renonçant à sa candidature pour l’élection présidentielle du 26 août prochain.

En raison de sa condamnation par la justice et de son incarcération dans la prison centrale, l’ancien député de Bolossoville sait pertinemment qu’il est inéligible. Afin de préserver les apparences, il tente de détourner l’attention en annonçant son retrait de la course présidentielle. Il est clair que Zibi Abeghe n’accomplit pas un geste de sacrifice pour le bien du pays ou pour soutenir quelqu’un d’autre. Il s’est simplement résigné à la réalité de son inéligibilité.

Cependant, personne n’est dupe, même ci la déception est grande pour ceux qui l’ont soutenu par le passé, mais il est important de garder à l’esprit que la démocratie implique le respect de la loi et des principes d’éligibilité. La décision de Zibi Abeghe de se retirer de la course présidentielle témoigne de la prépondérance du droit et de la nécessité de respecter les règles établies.

Le peuple gabonais sait que la candidature de Bertrand Zibi Abeghe pour l’élection présidentielle du 26 août 2023 aurait été rejetée. De plus, comment peut-il raisonnablement se retirer alors qu’il prétendait être le favori d’un sondage ? Ce serait non seulement extrêmement idiot, mais aussi un suicide politique.

Dans cette ère de politique spectacle, où les médias et les réseaux sociaux dominent le paysage public, il devient primordial de se démarquer. À qui le tour !