✍️Ce que je pense, Par Jean Paul Nna Mvondo philosophe psychopédagogue

Dans la mesure où la Task force est définie comme une commission ad hoc instituée par le Président de la République pour corriger les dysfonctionnements et les imperfections dans la réalisation des
projets structurants,

peut-on dire qu’elle a réussi dans le cadre des projets de la CAN et du COVID-19 ?.

Le gouvernement camerounais vient de créer dans la conscience collective nationale et internationale,un imbroglio indescriptible doublé de perfidie intenable dans la cérémonie de remise des médailles aux membres de la Task force, dit-on sur hautes instructions du Président de la République son Excellence Monsieur Paul Biya lui-même.
Si nous nous en tenons au principe selon lequel,une médaille est attribuée à toute personne qui a bien fait son travail,on tomberait bien en conjectures sur le cas des membres de la Task force plébiscités dernièrement par le Ministre d’État, Secrétaire Général de la présidence de la République.

Nous partons de ce fait d’une explication triviale et compréhensible pour tous à travers l’exemple qui suit.
Dans une salle de classe d’un lycée de la place,les élèves de terminale C qui sont les premiers évaluateurs de leurs Enseignants, constatent que leur professeur de mathématiques n’explique pas bien son cours pour leur permettre une meilleure compréhension des notions mathématiques enseignées. Informé de la situation,et soucieux de voir ses élèves de terminale C réussir à cent pour cent l’examen du baccalauréat en fin d’année ,le Proviseur décide de corriger la situation en changeant le professeur incriminé afin de venir corriger les imperfections constatées chez le premier Enseignant. Après quelques semaines de cours,les mêmes élèves recommencent à provoquer des remous de surface au sujet du nouvel Enseignant qui,lui aussi ne remplit pas convenablement la tâche à lui confiée en urgence par le Proviseur. Quelques mois plus tard, après les résultats mitigés des élèves de terminale C au baccalauréat ,la communauté éducative, qui était au fait des remous de surface autour des performances des Enseignants, est dans l’émoi et la surprise générale de suivre que le professeur remplaçant médiocre a reçu des encouragements de sa hiérarchie pour le bon travail effectué auprès des élèves.

Nous voulons par analogie coller cet exemple de l’enseignant qui a remplacé le premier jugé d’inaptitude à conduire ses élèves à la réussite au baccalauréat C , à celui de la Task force mise en place par le Président Paul Biya pour venir corriger les erreurs techniques des premiers administrateurs ayant conduit les projets structurants de la construction du complexe sportif d’Olembe,et de la gestion et pilotage du projet du COVID 19,et qui ont reçu des médailles pour tâche bien accompli, alors même que les résultats du travail effectué ne paie pas de mine.

Cette analogie, muée en rhétorique analytique , nous pousse à nous interroger sur la notion de l’efficacité dans l’action qui pourrait entraîner que des personnalités publiques chargées d’une mission urgente soient honorées et plébiscitées par la plus haute personnalité de la République.

Le mérite revient-il aux membres de la Task force d’être décorés au moment même où exactement :;

-premièrement,le complexe sportif d’Olembe n’existe pas,et que le stade qui rentrait dans ce complexe n’est pas lui-même achevé à date ?

– deuxièmement, le COVID 19 n’a pas été vaincu du fait des seuls moyens matériels et financiers mis en place par le Président de la République, mais des efforts de la pharmacopée traditionnelle Camerounaise ?

À la réponse à cette question, nous évoquerons deux pistes de réflexion:

La première est d’ordre véridique. Car à la vérité ,il est inconcevable que des personnalités publiques spéciales soumises à des travaux publics d’urgence soient félicitées alors même que l’objet de leur activité est resté bancal.

La deuxième réflexion repose sur la constatation de la roublardise de l’État du Cameroun dont font montre les collaborateurs du Chef de l’État qui lui font admettre des situations rocambolesques majeures comme des actes normaux.
En travaillant à écarter les normes pour normaliser les écarts,les collaborateurs du Chef de l’État,ne cessent de l’induire dans les erreurs techniques inadmissibles.

Toutes constatations faites,la Task force comme commission ad hoc instituée par le Président de la République n’est pas allée au bout des prescriptions du Chef de l’État. À moins qu’on nous dise,que cette commission ad hoc n’était instituée que pour voir la CAN se tenir.

Nous restons donc sur notre faim, et constatons simplement que nous sommes dans une gouvernance par embuscades dans laquelle l’immoralité déconcertante et l’imposture sont devenues des règles.

Nous ne sommes pas prêts de sortir de l’auberge . Car, les mêmes causes continueront de produire les mêmes effets dans les procédés et processus de réalisation des projets structurants annoncés mais mal réalisés en toute impunité,et avec l’aval du Chef qui,au lieu de sévir, préfère primer ses bandits à cols blancs. .

La rédaction